Aujourd'hui, venez à la rencontre d'un de nos collaborateurs, Christophe, le chef d’atelier IDEEA® : « Idées à Terrasse » des idées pour aménager vos extérieurs.
Cela fait plus de 30 ans que Christophe a intégré Socotex, cela n’a pas toujours été sa seule activité. Il nous raconte comment il en est arrivé à diriger une des parties importantes à la création de nos équipements de protection solaire.
Au tout début de sa carrière, il travaillait dans la restauration, un domaine tout autre que celui dans lequel il s’est maintenant épanoui. Après 7 ans, il a décidé de changer de voie, n'y trouvant plus le même plaisir qu’auparavant. Il s’est alors dirigé vers une entreprise où il construisait des bureaux. Durant ce temps, il s’occupait du montage ainsi que du collage du bois. Mais la guerre du Golfe est arrivée et un nouveau changement de voie lui a été imposé. À l’époque, en 1991, la Socotex cherchait des employés pour effectuer la saison et c’est là que tout a commencé.
À ses débuts, Christophe était chargé de la coupe sur toile des bâches. L’époque n’étant pas la même, c’est avec fierté qu’il nous raconte que tout se faisait à la main et qu'encore aujourd’hui, il possède les ciseaux avec lesquels il coupait les toiles.
“ J’étais coupeur sur toile à l’atelier bâche, c’était à la main, il n’y avait pas de machine avant j’ai encore mon ciseau, c’était raide, il fallait avoir de la poigne, on avait un mètre et on traçait au stylo !”
C’est durant 3 saisons que notre chef d’atelier a pu apprendre et démontrer ses efforts. Si bien que le directeur général de ce temps-là, Xavier Peyrucq, lui a proposé un poste à l’année que Christophe a accepté comme un challenge, une opportunité d’avoir un travail fixe. Puis un nouveau défi lui a été proposé : intégrer l’atelier Store pour y faire le métrage et l’emballage en parallèle du développement de nouveaux produits dont il sera le responsable : les chapiteaux et les parasols. L’esprit téméraire de Christophe a accepté l’offre et ainsi, il a intégré l’atelier Store. Il nous parle de cette époque comme d’un défi pour réussir à satisfaire les demandes de chacun.
“J’ai eu une demande compliquée d’un client qui demandait un décor d’ailleurs en 4X3 et on avait que du 3X4, j’ai dû tourner la noix, corriger les baleines, c’était un vrai challenge ! “.
Lors de la création des tentes repliables Abri Facile®, il fut directement promu en charge de la marque déposée, en parallèle du travail qu’il effectuait déjà. Le développement de ce produit était une vraie performance avant-gardiste à l’époque, qui a valu à Socotex le prix de l’innovation par “Le Moniteur” en 1993.
“On a été les premiers sur le marché, ici, on a toujours eu une stratégie, c’est d’être les premiers à démarrer un nouveau produit !”
Après il y a eu la concurrence chinoise féroce par son prix, mais la qualité fournie par Socotex ne faisait pas débat, les clients revenaient pour des produits capables de tenir dans le temps, sur mesure.
« Je me rappelle un challenge sur une tente qu’on a dû faire sur mesure, le client voulait du 6X4 donc j’ai dû prendre deux tentes de 2X3 et faire de la magie, mais pas de bol, ils ont pris l’habitude que je fasse les tentes ! »
Cela a duré quelque temps, puis désireux de profiter de sa jeunesse et de découvrir de nouveaux horizons, Christophe a intégré une boite de bateau. Durant 3 ans, il s’occupait de la peinture, de l’accastillage, de la pose de radar et du démâtage pour que les bateaux puissent passer sous les ponts de Paris. C’est aussi grâce à ses expériences antérieures qu’il a pu avoir une telle polyvalence.
“Je faisais les Corbeilles avec Mr Peyrucq, là-bas, je faisais les capotes de bateaux, pour moi, c’est pareil, je tendais la matière, cuir, tissus, et j’agrafais !”
Et comme le temps ne dure qu’un temps, il nous raconte avec le sourire “Ma boîte de bateau a coulé !”. À la suite de quoi, Mr Peyrucq l’a rappelé afin de lui soumettre une proposition de nouveau poste au sein de la Socotex. C’est de cette manière que notre chef d’atelier a intégré la fabrication des pergolas et parasols. Pendant 1 an ou 2, il travaillait seul dans un coin du magasin. Puis, le directeur général a décidé de racheter l’atelier d’à côté, “ où on est actuellement, j’étais tout seul au début, et j’ai continué !”. Passant de monteur en produit technique à chef d’équipe, puis chef d’atelier. Christophe a su porter toutes les casquettes nécessaires pour arriver là où il est aujourd’hui. Son équipe, il l’a formée lui-même au fil du temps, désormais, ils sont 7 à travailler avec lui.
Chacun des membres de l’équipe à sa spécialité, mais possède une grande polyvalence. L’entraide est le mot d’ordre de l’atelier IDEEA (Ideea Terrasse® Des Idées pour vos terrasses) ce qui amène une ambiance décontractée entre les collaborateurs. “Le matin, en arrivant, je fais un brief avec l’équipe, on appelle ça la minute papillon ! On voit les produits que nous avons à fabriquer et ensuite, on va travailler, en sifflant, en chantant.” Cette ambiance de travail est due à la confiance que Christophe accorde à son équipe, plus jeune, on lui a donné sa chance en lui offrant de nouveaux challenges à chaque étape. Il veut offrir la même chose à ceux qui sont prêts à le recevoir.
Au-delà de simplement saisir les opportunités s’offrant à lui, Christophe a su prouver son inventivité et sa débrouillardise, au même titre que sa persévérance et son optimisme. Qui, dans l’ensemble, ont su atteindre tous les membres de l’équipe. Cependant, il garde son authenticité et sa rareté, car il est le seul ouvrier à savoir encore réaliser les corbeilles dont il est très fier. “J’aime tout fabriquer, mais si un choix se présente, je dirai les corbeilles. Elles sont toutes différentes et très esthétiques !”
Au cours du temps, le processus de fabrication s’est beaucoup industrialisé avec l’apport de machines de coupe par exemple. Ce qui surprend Christophe, car il a connu le temps où tout se faisait à la main. “Ce qui m’a surpris, c’est le travail manuel, maintenant il y a des machines ! Mais ce n’est pas à la chaîne, le savoir-faire reste primordial.” En parlant de machine, il sait toutes les réparer, c’est notre MacGyver à nous. C’est pourquoi il est nécessaire pour lui de déléguer davantage afin de former et pérenniser son savoir.
Nous lui avons demandé comment il s’y prendrait s’il devait motiver une personne à rejoindre son équipe. “Je lui vendrais mon atelier, on a des horaires sympas, pas de prise de tête, le travail est facile, il n’est pas répétitif, les journées ne sont pas monotones. Ici, je mise tout sur le relationnel ! Il faut sentir quand quelque chose ne va pas, j’ai du jeune que je motive et du plus âgé que j’ai réintégré au monde du travail au final ! En plus de la diversité d’âge dans mon atelier, j’aimerais installer une diversité de genre.” Une réponse franche à laquelle il n’a pas eu besoin de
réfléchir. Tout comme nous parlons des valeurs de l’entreprise, celle qu’il a tout de suite donnée :
“L’engagement des ouvriers envers la société, le moteur, c’est nous.”
Une phrase lourde de sens dégageant la passion des collaborateurs pour leur travail.
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